La peinture de la peau à l’huile avec Marie Lebrun
Un beau tutoriel de la peinture de la peau sur un plat d’étain avec Marie Lebrun grâce à la chaine Figurin’TV
La teinte, une application pratique par José Maria Bolio
Comme nous l’avons déjà vu, la teinte d’une couleur signifie la tonalité vers laquelle elle tend (rouge violet, jaune rougeâtre, vert bleuté, etc.).
La teinte est intimement liée aux COULEURS TERTIAIRES.
En peinture, la teinte est d’une importance capitale, car elle nous permet, parmi de nombreuses autres applications, de montrer différents matériaux ou textures dans un modèle, c’est-à-dire qu’en donnant différentes nuances à une seule couleur, on peut différencier les composants d’une œuvre.
Pour illustrer ce thème, j’utiliserai une vignette de mon auteur, les « Tisserandes mexicaines ».
Les photographies montrent le travail final, ainsi que les tons de base avant l’application de la teinte.
La dernière photo représente les peintures utilisées dans cette œuvre.
Comme vous pouvez le voir, l’œuvre présente, dans son ensemble, des nuances d’ocre et de terre, cependant, chaque partie a une teinte différente, ce qui nous permet de différencier chacune d’entre elles dans la texture, la forme et l’espace.
La figure de droite, la fileuse, porte un huipil en coton brut aux tons ocre.
Pour réduire la saturation de la couleur et obtenir un ton plus conforme à l’échelle et à l’intention, j’ai appliqué des glacis de brun, assombris par du noir.
– La couleur du coton brut a une nuance de vert et j’ai également appliqué des glacis avec un mélange d’ocre et de noir.
– L’écheveau de laine, déjà filé, a aussi une teinte verte, l’éclairage plus clair différencie les deux éléments en couleur et en forme.
– Le tissu a une teinte grisâtre, résultat de l’application de glaçures brunes, blanches et noires.
Le tisserand de gauche a une teinte rouge-brun dans ses vêtements, et de même, avec un ton brun et noir, j’ai appliqué des glacis.
– Le panier a une teinte jaune, à cette occasion je n’ai pas appliqué de glacis avec un mélange de noir, mais d’ocre rougeâtre, afin de conserver la saturation de la couleur et sa chaleur.
Dans ce cas, le tissu a des tons gris-brun, mais avec des glacis ocre, afin de différencier la teinte des deux tissus.
– La ceinture qui maintient le métier à la taille a une teinte jaune, une chaleur qui représente mieux le cuir, en revanche, les pièces en bois du métier ont une teinte grisâtre, obtenue avec des glacis bruns, blancs et noirs, afin de différencier les matériaux.
– Les fils du métier à tisser ont un ton beige (ocre et blanc) avec une teinte rosée. Dans ce cas, les lumières blanches, qui représentent la trame du fil, donnent une teinte différente aux autres éléments.
– Les écheveaux de laine sur le sol et le panier, ainsi que la partie tissée, ont une plus grande saturation de couleur, j’ai choisi les tons mexicains, disposés de manière à ce qu’ils s’harmonisent avec l’ensemble.
Dans les deux figures, la couleur de la chair est un ton brun-rouge, typique des indigènes de notre terre, encore une fois les glacis de brun et de noir, ont soustrait la saturation de la couleur.
– Les deux chevelures ont une teinte bleue.
– Le pot en terre cuite a une teinte jaune, qui différencie clairement la terre cuite de la chair.
– Le tronc a une illumination importante et la nuance rouge donne plus de chaleur.
Version originale :
De la théorie de la couleur à la pratique de la couleur par José Maria Bolio
Cet article est une vision personnelle.
La théorie des couleurs nous donne les lignes directrices, les règles et les bases pour combiner les couleurs, cependant, dans la pratique, on n’obtient pas toujours les mêmes résultats.
Cela ne signifie pas que la théorie des couleurs est fausse ou qu’elle est inutile, mais il s’agit d’une théorie sujette à des variables et dépendant d’une infinité de facteurs : pigments, couleurs ou perception.
Partons de la maxime suivante :
« La perception de la couleur à distance (échelle) varie par rapport à la réalité ».
Dans le système (CMY), les couleurs primaires sont : Cyan, Magenta et Jaune.
- On dit que si on mélange ces trois tons, on obtient du noir.
Il n’est pas nécessaire d’être un expert pour remarquer que cette couleur n’est pas du noir, mais une sorte de gris étrange et sale.
- Ils mentionnent également que si vous mélangez du magenta et du jaune, vous obtenez du rouge, mais le résultat est loin d’être une couleur rouge.
Dans le système (RYB), les couleurs primaires sont : Rouge, jaune et bleu.
- Il est mentionné qu’en mélangeant du Rouge et du Bleu, on obtient du violet… et oui, mais c’est un violet opaque et sale.
La combinaison de ces deux systèmes nous offre la meilleure option pour obtenir les différentes couleurs, dans leur nuance et leur gamme.
Dans ce cas, en mélangeant du Bleu (et non du Cyan) et du Magenta, on obtient une couleur Violenta extraordinaire et très pure.
Comme nous l’avons vu, la théorie des couleurs nous donne la base pour combiner et créer des couleurs, mais la meilleure option pour la peinture sur figurine est de créer notre propre « PALETTE DE COULEURS », c’est-à-dire les couleurs avec les bons pigments pour les mélanger et obtenir ainsi une gamme infinie de nuances.
La « palette de couleurs » peut ne contenir que des couleurs primaires (plus le noir et le blanc) ou avoir des couleurs secondaires ou tertiaires, ce qui permet d’économiser un peu de mélange, en se rappelant que les tons doivent être aussi purs que possible.
Il est très important que notre peinture de base ne contienne qu’un ou deux pigments, afin que la teinte soit pratiquement nulle et d’une saturation chromatique élevée.
Une autre question importante est les COULEURS « CASSÉES ».
La théorie des couleurs dit qu’une couleur « cassée » est le mélange de deux couleurs complémentaires et mentionne que le résultat est une couleur « sale ».
Encore une fois, passons à la pratique : Le mélange du Jaune (primaire) et du Violet (secondaire) donne une magnifique nuance d’ocre jaune, un jaune foncé sans tendance vers une autre nuance.
Bien sûr, les couleurs et leur pigment sont importants, car comme mentionné, ce n’est pas la même chose d’utiliser Cyan + Rouge = Violet, que Bleu + Magenta = Violet.
La même chose se produit avec la couleur Marron, par le mélange de Rouge et de Vert, donne un ton agréable très utile et sans tendance vers le noir ou le blanc (commun dans les nuances de marron existantes).
En conclusion, le plus important, lorsqu’on mélange des couleurs pour obtenir de nouvelles nuances ou pour les assombrir ou les éclaircir, est de choisir les bonnes nuances et des pigments purs.
Version originale :
La théorie des couleurs dans le modélisme, une vision personnelle par José Maria Bolio
La théorie des couleurs est un ensemble de règles de base du mélange des couleurs permettant d’obtenir l’effet souhaité en combinant des COULEURS PIGMENTAIRES.
Cependant, la théorie des couleurs, telle qu’elle est couramment enseignée, omet deux facteurs extrêmement importants :
LA TRI-DIMENSIONNALITÉ ET L’ÉCHELLE d’un modèle.
Dans la peinture sur figurine, le volume existant est mis en valeur par l’application de peinture de différentes teintes, avec le procédé « Ombres et lumières », contrairement à la peinture traditionnelle en deux dimensions, où le volume est CRÉÉ, avec le même procédé. De même, recréer des effets tels que la saleté, l’érosion ou l’usure est intimement lié au traitement de la couleur et de ses différentes nuances.
La taille d’un modèle (échelle) a un impact important sur sa couleur, car plus un modèle est petit, plus la luminosité de la couleur doit varier, ce qu’on appelle le « Colour to Scale ».
Cela ne signifie pas que la théorie de la couleur et le cercle chromatique ne sont pas utiles pour la modélisation, au contraire, il est essentiel de connaître leurs principes et postulats de base et, pour cette raison, je vais essayer de donner un bref résumé pratique axé sur la peinture sur figurine historique.
LES PRINCIPES DE BASE :
- LA TONALITE : C’est ce qui fait qu’une couleur est verte, bleue ou jaune, elle est en elle-même la couleur.
- LA NUANCE : C’est la quantité de blanc ou de noir qu’un ton possède.
- LA TEINTE: C’est la couleur pure à laquelle on ajoute un autre ton et qui lui fera avoir une certaine tendance à cette nouvelle teinte, rouge violacé, jaune orangé, etc. (Couleurs tertiaires)
- LA LUMINOSITÉ : La quantité de lumière que possède une couleur et qui la rend plus claire ou plus foncée.
- LA SATURATION : C’est l’intensité chromatique ou la pureté de la couleur.
À ce stade, il convient de noter que si de grands représentants de l’art universel ont appliqué les principes de la saturation dans leurs œuvres, dans le cadre du modelage historique, il convient d’être très prudent et respectueux :
L’uniformologie ne nous permet pas de grands apports esthétiques, car malgré tout, nous devons respecter la couleur (nous ne parlons pas de la teinte ou de la nuance, seulement de la couleur) et les combinaisons qui sont dans un uniforme et que nous ne pouvons pas changer… ou oui, mais c’est un autre sujet.
Par contre, les modèles civils ou la fantaisie, ouvrent un grand panorama pour ce sujet.
1. LE CERCLE CHROMATIQUE
Le cercle chromatique est la base de la théorie des couleurs et le principal outil pour connaître les couleurs et leurs mélanges.
Bien qu’il existe des centaines d’images du cercle disponibles, l’idéal est de fabriquer son propre cercle chromatique pour connaître les mélanges de base des couleurs primaires et secondaires d’une manière pratique et simple.
2. COULEURS PRIMAIRES
Les deux principaux systèmes de couleurs pigmentaires (CMYK) et (RYB) marquent comme couleurs PRIMAIRES
- Bleu / Cyan
- Magenta/ Rouge et
- Jaune
omettre les couleurs dites achromatiques :
- Noir
- Blanc
Mais nous allons les inclure et les appeler :
« COULEURS DE BASE »
1 jaune
2 Rouge
3 Magenta
4 Bleu
5 Noir
6 Blanc
3) COULEURS SECONDAIRES :
Ils sont le résultat du mélange de deux couleurs primaires et sont :
- Orange
- Violet
- Vert
4) COULEURS TERTIAIRES
Les couleurs de troisième génération sont appelées couleurs tertiaires. Chacune est obtenue en combinant une couleur primaire avec une couleur secondaire. Ces six couleurs intermédiaires ont des noms composés qui indiquent les couleurs d’origine :
- Jaune-orange
- Rouge-orange
- Rouge-violet
- Bleu-violet
- Bleu-vert
- Jaune-vert
5) COULEURS COMPLÉMENTAIRES
Une couleur complémentaire est une couleur qui contraste le mieux avec son opposé. Où que nous l’utilisions, elles se complètent parfaitement.
Encore une fois, dans le domaine de la modélisation historique, il faut être très prudent à ce sujet, car nous n’avons pas autant de « liberté ».
« La théorie est la subsistance, la pratique est la création ».
BONNE PEINTURE!
Version originale :
La Danse par José Maria Bolio
Résistance à la lumière et permanence par José Maria Bolio
La resistance à la lumière est intimement liée à la permanence, plus notre peinture est résistante, plus elle durera longtemps sans s’altérer, c’est la « permanence ».
Pour connaître le degré de résistance à la lumière de nos peintures, nous devons regarder certains symboles ou données sur l’étiquette :
Winsor & Newton marque la permanence avec les lettres : A et AA qui représentent un haut degré de résistance.
B un niveau moyen et C un niveau bas.
Liquitex indique la permanence avec des chiffres romains, I étant Excellent.
Nous pouvons également trouver des peintures avec d’autres symboles : (+, -) mais si notre peinture ne comporte aucun signe, lettre, chiffre ou texte, la peinture aura une faible résistance à la lumière.
Maintenant, si nous avons une peinture, quel que soit son type, dans laquelle ces nomenclatures n’apparaissent pas ou apparaissent de façon aléatoire, cela signifie que le fabricant n’a pas voulu révéler la qualité et les propriétés de cette peinture. Il est donc très probable qu’il s’agisse de peintures qui ne sont pas de très bonne qualité, avec des pigments bon marché ou un excès de « charge » ou d’épaississant.
C’est pourquoi, dans le cadre du mélange des couleurs pour obtenir de nouvelles tonalités, ces informations sont si importantes, car de cette façon, nous pouvons choisir la peinture avec la bonne qualité, sans dépendre d’un fabricant donnant peu d’informations sur l’étiquette.
Version Originale :
Pas à pas « Odalisque » par José Maria Bolio
La couleur « Chair » avec la peinture W&N par José Mario Bolio
Le travail final est présenté dans une figure de 50 mm, où j’ai utilisé trois tons de peau différents, à partir des mêmes couleurs.
COULEURS :
Les cinq mélanges de base pour travailler avec la technique sont présentés, cependant, entre la lumière la plus forte et l’ombre la plus profonde, il existe une infinité de tons qui permettent d’obtenir une transition de couleur douce et naturelle, il s’agit simplement d’ajouter petit à petit des tons plus clairs et plus foncés.
Le diluant est de la térébenthine ou de l’essence de térébenthine, la quantité dépendra du type de travail à effectuer, il n’y a pas de formule exacte.
« Si vous commencez avec Winsor & Newton, vous n’avez pas besoin de changer pour Winsor & Newton ».
La version originale :
Les effets avec la peinture à l’huile: les effets de lumière par José Maria Bolio
La polyvalence de la peinture à l’huile, sa large gamme de couleurs et la possibilité infinie de créer des tonalités, en font un excellent matériau pour différents effets.
Dans ce cas, j’ai peint les écailles de la queue avec des nuances de violet de gauche à droite et de vert de droite à gauche, en respectant l’éclairage zénithal.
Les très hautes lumières de chaque couleur ont permis l’effet de lumière, les ombres ont fourni l’effet de volume et d’illumination caractéristique.
Version originale :